Situé à proximité de cours de triages, le parc Maimonides est un morceau de banlieue d’après-guerre développé en frange de la ville centre et où dominent les espaces ouverts. En contraste aux vues extérieures dégagées vers l’horizon, les fonctions du parc existant sont d’un grain plus intimiste. Le nouveau Centre devait réconcilier ces expériences contrastées du site et de ses usages.
Le programme, concis, demandait un gymnase pour tout usage, à être utilisé par l’ensemble de la communauté pour diverses activités sportives et pour des événements sociaux. Il importait alors que l’architecture permette l’entrée d’une lumière naturelle et des vues contrôlées vers l’extérieur, un système d’éclairage indirect de qualité supérieure et une palette de matériaux sélectionnés pour leurs qualités visuelles et fonctionnelles. La chaleur du plancher de bois franc des gymnases traditionnels est transposée dans la troisième dimension. Les murs et plafond du gymnase sont finis de bois et confèrent chaleur et sensualité au lieu.
La structure du toit est composée d’abord de simples poutres d’acier, sur lesquelles se déposent des poutres secondaires faites de pièces de bois recyclé et enfin d’un pontage d’épinette. Les stratégies d’éclairage indirect offrent des conditions optimales de jeu, tout en amplifiant la chaleur du bois. Les fenêtres sont munies d’écrans solaires en acier per foré qui éliminent l’éblouissement tout en permettant les vues sur le paysage. À travers l’ensemble du projet, couleur et durabilité sont maintenues avec l’utilisation de matériaux naturels : bois, ardoise, brique et bloc de béton meulé. Émanant d’une vision à long terme du territoire et du programme, le Centre sportif et récréatif de Côte Saint-Luc est un objet intégral et complet en soi. Il demeure pourtant ouvert sur le plein potentiel métaphorique d’un site et d’une communauté en évolution.