L’avenue Beaconsfield, au cœur du quartier de Notre-Dame de Grâce, à Montréal, est l’une de ces longues avenues résidentielles qui vont du nord vers le sud et qui sont reliées entre elles par des artères commerciales. Urbanisée pendant la première moitié du 20e siècle, l’avenue est bordée de maisons en rangée homogènes, agrémentées de porches de brique à deux niveaux qui se répètent d’un bâtiment à l’autre, créant un paysage urbain distinctif. Ces éléments de la façade constituent également une forme d’écran entre l’espace public de la rue et l’espace privé de la maison.
La Résidence Beaconsfield reprend le motif du porche à deux niveaux, mais plutôt que le bois, c’est le zinc auquel on a eu recours comme revêtement. Avec ses généreuses ouvertures en façade, cette maison de brique rouge, précédée de son écran de zinc, côté rue, s’inscrit aisément dans le paysage urbain. Son échelle est respectueuse, mais ses formes minimalistes et ses tonalités neutres la distinguent de son entourage.
Unifamiliale sur une rue dominée par des maisons en rangée ou jumelées, la Résidence Beaconsfield possède quatre façades permettant un éclairage naturel exceptionnel. Les ouvertures, généreuses à l’avant et à l’arrière, sont plus restreintes sur les façades latérales où s’appliquent des restrictions réglementaires, mais elles constituent néanmoins un important apport de lumière. Rythmées par les heures du jour et les saisons, les séquences lumineuses se déploient, toujours changeantes, partout dans la maison.