La maison d’ardoise a été conçue comme une installation in-situ qui révèle le riche passé agricole de l’Île Jésus. Intégrée au site, la maison permet un nouveau regard sur le paysage.
Une étroite voie d’accès permet de se frayer un chemin, entre deux maisons conventionelles, jusqu’à l’entrée de la demeure, à l’arrière de la ligne de lot des propriétés avoisinantes. Oasis dans cet univers de bâtiments répétitifs typiques de la banlieue, la Maison d’Ardoise s’ouvre latéralement vers le ruisseau et sur un paysage bucolique étonnant.
Le programme prévoyait la construction d’un très grand atelier-garage pour le propriétaire, amoureux de voitures anciennes, et l’aménagement d’une piscine à proximité des espaces de vie de la maison. Une longue galerie extérieure, surplombée d’une pergola, relie la cour à la maison. Enfin, la dénivellation du site permet d’insérer, sous le volume principal de la demeure, un second volume en contrebas qui sert d’appartement pour la famille et les amis.
Alors que les façades du bâtiment sont revêtues de bardeaux d’ardoise, posés à l’ancienne, la maison revendique sa contemporanéité par ses lignes sobres et ses généreuses fenêtres d’aluminium. Longtemps associée à l’architecture religieuse traditionnelle, l’ardoise prouve ici sa capacité d’adaptation à un contexte tout autre.
Alimentée par un système géothermique, la maison est équipée d’appareils électriques à faible consommation. On y a prévu, entre autres mesures de type environnemental, divers dispositifs permettant de profiter au maximum de l’énergie solaire passive. Le profil du ruisseau d’origine et sa végétation indigène ont été mis en valeur.