La ville de Montréal cultive les arbres et arbustes destinés aux rues et parcs de la métropole sur une terre de 77 acres à l’Assomption. Achetée par la Ville en 2001, la pépinière, était à l’origine une ferme expérimentale gérée par le gouvernement fédéral.
Les architectes avaient la tâche, en un premier temps, de rédiger un plan directeur touchant l’ensemble de la propriété, puis, en un deuxième temps, de concevoir et construire un nouveau pavillon de services. Le plan directeur redéfinit les entrées donnant accès au site, intègre des éléments paysagers aux aires de stationnement et réorganise complètement les mouvements piétonniers et véhiculaires. Les zones plus sensibles, sur le plan écologique, ont été identifiées de façon à ce qu’on puisse leur appliquer des mesures de conservation et les protéger à long terme.
Une structure métallique existante, située entre une route de campagne et des champs à perte de vue, a été agrandie et réhabilitée pour pouvoir accueillir ses nouvelles fonctions. Bureaux et services y sont regroupés dans un volume rectangulaire qui transperce l’ancien entrepôt de part et d’autre. L’entrée principale se trouve dans ce volume, du côté de la route, alors que la cantine des employés et leur salle de repos donnent de l’autre côté, sur les champs. On retrouve, dans le pavillon, des bureaux, des vestiaires, des toilettes et des douches pour les horticulteurs. On y a également directement accès aux garages où est remisée la machinerie agricole, à une serre et à un entrepôt réfrigéré pour les jeunes pousses.
Inséré dans la structure d’acier de l’entrepôt existant, le nouveau volume consiste en une structure de bois avec plafonds modulés s’ouvrant sur le paysage environnant. Ces éléments expressifs contrastent avec les planchers de béton poli et les murs de blocs de béton, très neutres, que l’on retrouve partout dans le bâtiment.