Le mot « plex » fait allusion à une typologie montréalaise unique en son genre. Apparue au 19e siècle, celle-ci correspond à une façon très précise d’organiser des unités de logement à l’intérieur d’un même bâtiment. Chaque unité est superposée à une ou deux autres; les logements ainsi obtenus sont dits de type « plex ». Tous possèdent un accès direct à la rue et à la cour, grâce à un système d’escaliers extérieurs ou en périphérie du bâtiment.
On retrouve dans les rues de Montréal le duplex (à deux étages) et le triplex (à trois étages); ces bâtiments peuvent être en rangée, jumelés ou détachés. Leur ossature est de bois, mais leur revêtement extérieur est de brique ou de pierre. Ces bâtiments à échelle modeste et très représentatifs de l’identité montréalaise permettent une étonnante densité et une façon élégante de faire la transition entre domaines privé, semi-privé et public.
Le Plex Draper, triplex de brique détaché construit dans le Quartier Notre-Dame de Grâce à Montréal, est une réinterprétation contemporaine du plex traditionnel. En effet, l’introduction de nouvelles techniques de construction, poutrelles de bois préfabriquées ou chapes de béton léger, par exemple, a permis de créer des aires ouvertes beaucoup plus lumineuses et agréables à vivre. Les matériaux insonorisants ont également grandement amélioré la qualité de vie dans ce type de bâtiment à haute densité.
Trois unités de condominiums, chacune avec son accès direct à la rue et à la cour, se superposent ici à la manière d’un triplex classique. Les espaces s’ouvrent à l’horizontale mais aussi à la verticale dans le cas de l’unité du dernier étage, offrant une mezzanine sous son toit recourbé.